Carnets des îles Salomon

Dimanche, le 1 avril 2007 à 7h39 heure locale (TU+11), un tremblement de terre d'une ampleur 8.1  a frappé à environ 45 km au sud sud-est de Gizo, déclenchant un grand tsunami qui a affecté beaucoup la Westren Province. . beaucoup de dégâts aux îles Salomon, de nombreux sans abrits…

Sébastien et Céline qui se sont absentés quelques temps sont sans nouvelles de Cardamome… qui seul subira courageusement cet événement au mouillage à Munda protégé par la barrière du récif.

En quelques mois Cardamome aura vécu un cyclone, un tsunami… Souhaitons lui et à son équipage un avenir plus tranquille.

San Christobal - îles Salomon

Nous sommes arrivés à San cristobal hier après-midi.

La nav s'est très bien passé, mais nous avons décidé d'atterrir plus vite que prévu à cause des grains et des orages + une panne du pilote (pb tension courroie). On a passé la journée à réparer et échanger avec les mecs d'ici.


Je suis mort alors il y aura un vrai courriel d'ici peu.

A+

Seb

------------ Îles Salomon (Solomon Islands) -------------

voir site Quid.fr : http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=sb&style=fiche

 Cartes cartes iles Salomon
cartes iles Salomon

Tavanipupu, Guadalcanal

Pour la nav, elle aura donc duré 3 jours, 3 nuits. Que du 10-15N de vent, jamais barré, très confortable. Et un poisson par jour ! On a mis la barre très haut, ca va être dur de faire mieux.
Ce soir, on a pris l'apéro avec un Poken qui a dématé entre les Salomons et le Vanuatu. Sur la même route, un copain a cassé l'éolienne dans 35N, un autre a cassé le tangon. Nous avons eu de la chance.
Quand-même le dernier jour, on a eu de beaux grains et surtout le pilote lache. la courroie n'est plus tendue. Bizarre, on ne l'avait quasiment pas utilisé, elle a tenu 3 jours. Elle est interne au pilote, donc pas question d'éloigner une partie d'une autre. T'en penses quoi ? C'est comme si la courroie était lissée ou détendue. Je pense en commander une autre (enfin quelques unes) vers Gizo. On en est encore loin !
Soit, depuis on ne fait que des nav de 20-40 miles de mouillages en mouillages. On tombe parfois sur des perles. Cet après-midi on arrivé à Tavanipupu, 1er mouillage de Guadalcanal. Une toute petite baie entre 2 iles et du récifs. On mouille à l'ancre et une aussière attachée à un cocotier empèche le bateau d'éviter. C'est vraiment très super joli. On se pose quelques jours, le temps de se détendre, de bichonner un peu le moteur (il tourne pas mal en ce moment) et de trouver pourquoi le presse-étoupe siffle (c'est vrai, c'est pas des manières ça). Dans une petite semaine on sera à Honiara.
Mais, il y a toujours un mais, à chaque mouillage, on nous conseille de ne rien laisser trainer sur le pont, il faut être plus méfiant. C'est qu'on a pris de mauvaises habitudes au Vanuatu.
Bruno est entre Vila et Nouméa, tout s'arrange. C'est la vie.
Bonne nuit ______________________________ Seb me parle aussi des pièces en nylon du coulisseau de tangon qu'il doit faire. Je pense qu'il a compris les explications que nous avons échangés, mais n'a pas encore sorti le scie.


Carte du mouillage de tavanipupu : Mouillage à Tvanipupu

Tvanipupu sur Google

Météo explications

Je posais la question de savoir si les aides enregistrées à partir des bulletins par telephone sur Maxsea étaient bonnes et permettaient de comparer des bulletins, de voir arriver le mauvais coup… Seb me posant des questions, je pensais qu'il avait plus d'information que moi… Mais en navigation, il y a l'inquietude…

Salut Pierre,


Alors pour notre météo, on reçoit donc 2 fois par jour un fichier de Fidji avec les isobares, front, etc... Bien-entendu, on conserve chaque fichier et on peut donc voir les évolutions, les directions des trucs qui passent, ... On mentionne à peine dans le journal de bord mais on check la météo tous les soirs. Très bien pour la tendance générale, pour voir quel anticyclone va pousser quelle dépression, et pour voir quelle est la sal... de ligne de convergence qui nous pisse dessus depuis une semaine.


De plus, on recevait pour le Vanuatu la météo locale, avec direction et force de vent, pour le nord, le centre et le sud. C'était très général, très insuffisant en cas de cyclone, mais appréciable en situation "normale".


Ensuite, on a l'analyse de Bob Mac David toutes les semaines (un gourou météo kiwi). Il explique assez bien ce qu'il va se passer dans le Pacifique sud-ouest. C'est très compliqué pour notre niveau (donc bonne école), mais ce qu'il prévoit a l'air de finalement se passer.
Et bien-sur nos grib Maxsea, assez fiables (si si c'est vrai) mais ne voit pas les cyclones (il faut le savoir, c'est tout).


Bon à Honiara, je vais quand-même acheter un petit récepteur longues ondes pour avoir les fax météo BLU. 1- au cas ou mon iridium nous lachent. 2- en cas de cyclones, on aura des prévisions des sources qu'on veut.


Voila, j'espère avoir répondu à ta question


Sébastien


Question : Qu'as-tu comme cartes mété, tu as aussi des cartes de vent, houle ?
Que de progrès depuis quelques années, mais apparemment toujours autant d'inquiétudes.

Suite suite discussion

Pour la météo, un radio "grandes ondes" à 2 balles (enfin 10 000 xfp) fait l'affaire. Il faut, il me semble, juste faire attention à la sensibilité, soit 2 chiffres après la virgule, alors que la tienne n'en avait qu'une.

Les autres, cad les Poken et kiwis ont des BLU emission-reception, on ne joue pas dans la même cours.

Désolé pour la position : 9°49.734s 160°51.197e

En effet, nous n'avons pas de carte des vents. C'est pas mal les cartes des vents. Vivement le weather fax.

On capte rien d'autre que la FM. Ben oui, j'ai pas encore installé l'antenne exterieure pour la radio. Alors pour radio Camberra, c'est à l'eau

Oh non monsieur, une nouvelle GV ne serait pas plus utile car je pense que j'ai déjà la meilleure GV du monde. (Quand j'explique aux Poken que c'est une "swedish" ca les fait rire)

Au fait pour ma courroie de pilote, elle n'est pas cassée, elle glisse, (n'entraine plus la barre à roue) J'ai hesité à la passer avec un truc pour dégraisser, voir papier de verre fin, mais je n'y crois pas. Elle semble s'être aggrandie. T'as une idée ? Tu crois que je peux trouver une petite courroie pour autre choses à la même dimension ?

A+

Seb

_________________ prévisions de Bob ___________________________

WEATHERGRAM

YOTREPS

Issued 29 October 2006 Bob McDavitt's ideas for South Pacific sailing weather.


(Standard disclaimer: Weather is a mix of pattern and chaos, these ideas come from the patterned world of weather maps, so please fine-tune to your place).


All settling down now in the SW Pacific, as we move into a quiet phase of the Madden -Julian Oscillation. If the oscillation repeats then the next burst of tropical activity can be expected in late November//early December. For those wanting to know the next names on the cyclone list, those forming east of 160E will be YANI, ZITA and ARTHUR, and those forming west of 160E will be NELSON, ODETTE and PIERRE.


SOUTH PACIFIC CONVERGENCE ZONE SPCZ XAVIER formed soon after some near equatorial westerly winds turned up- they were tossed out of Asia by the Monsoon. They normally arrive around mid December, so their early arrival is significant. These westerlies have now arrived over Kiribati and are helping tropical lows to form in the Rotuma/Futuna/Tokelau area. XAVIER helped the SPCZ to come south and visit Fiji last week ("starting the wet season", and Suva needs the water).


This week the SPCZ should stay in the zone from SE Solomons to Samoa to Southern Cooks. Next Low to form on it is being forecast to do so near Southern cooks around 8 November, and that will move off to the southeast.


SUBTROPICS: There seems to be a weekly rhythm in the Highs. The next High moving along about 35S. The next High is now in the Tasman Sea and should cross the North Island on 1-2 November and the area east of NZ from 2-8 November It is at 35S and slightly south of the last one, so the squash zone on its northern side is also slightly further south. The strong winds that have been bothering central Tonga are relaxing as the old High relaxes away, and the new High should bring strong winds to the Minerva area on 4-5-6 November.


NZ/TASMAN AREA: A week trough and maybe a low is likely to cross the area north and east of Northland on 2-3-4 November but this is not evolving as intensely as I was thinking it would, so it isn't much of a sailing problem after all.


The High crossing the North Island this week means anyone sailing to Northland is in luck with a week of reasonable winds. The next trough and front for Northland is at this stage due on 8-9 November, so if you are coming south please time you arrival so as not to make landfall with the front.

The terms used here are more fully explained in the METSERVICE Yacht

Pack. Feedback to mcdavitt@metservice.com - Bob McDavitt

Bob.McDavitt@metservice.com


To leave the YOTREPS mailing list send a subjectless e-mail to

yotreps@pangolin.co.nz with just the word LEAVE in the message body.


For a list of other commands send an e-mail to the same address with

just the word HELP in the message body.

Keep up to date with YOTREPS developments on www.pangolin.co.nz


Route vers Honiara

Ca y est, on s'est finalement décidé à quitter Tavanipupu. Vraiment magique, le mouillage comme les gens. Les 2 derniers soirs on mangeait chez les gens, c'était chouette. Mais les douaniers nous attendent et, plus on tarde, moins on va être crédible avec notre traversée d'un mois.

Nous sommes sur la route vers Honiara. Nous y serons dimanche soir, espérons torcher la paperasse et le ravitaillement en 2 jours pour filer aux Florida mercredi matin, inch'Allah.

Pour la courroie - j'ai grossi 2 poulies avec de la sangle (ca marche mais ca ne devrait pas durer) - suis en train de passer commande pour des neuves - essaie de contacter Yvan qui a le meme pilote pour savoir comme réagit le sien

Au fait, tu m'avais dit qu'une GV plus puissante (lattée) ne serait pas supportée par le bateau, pourquoi ?

Pour la copine de Claude, j'ai eu peur, je croyais qu'elle avait moins de 12 ans. Mais la, c'est une grande fille. Et elle habite chez vous ? Quel attrappe-fille ton Claude...

A bientot

Seb

9°30.059s 160°36.371e

Carte de Guadalcanal et Florida (ile de Tavanipuppu au sud) :
Guadalcanal => Florida

Arrivée à Honiara

Ca y est, le pavillion jaune est hissé, les fruits et légumes sont cachés, nous sommes à arrivé à Honiara. La navigation fut comme d'habitude, sans vent. Il doit nous resté 10L de gasoil.

Ce soir apéro sur un cata australien et demain c'est parti pour la course folle dans la ville. Comme tu dis, ca fait parti du voyage et ca a son charme, les magasins, les steaks-frites, ... Mais bon, le porte-monnaie n'aime pas trop...

J'en profite pour t'envoyé un CD avec des photos pour le site et le film qui cette fois sera bien copié.

Seb

9°25.674s 159°57.357e


Mouillage à honiara :
Honiara douanes et appros

La lettre de Seb

Salut les copains,


Les escales se succèdent, les miles s'ajoutent au compteur et le voyage continue, toujours aussi trannnnnquile. Pouvu que ca dure.


Depuis mon dernier mail envoyé de Santo, nous sommes allés trainés aux Banks, îles du nord Vanuatu. Je passerai les détails sur l'accueil et les paysages qui restent "number one" comme on dit par là-bas. La météo s'est montrée moins clémente avec une grande majorité de navigations sous 20 et 25 noeuds. Mais bon, ça nous permet aussi de nous familiariser avec des conditions un peu plus musclées. Et tout s'est bien passé, ne nous plaignons pas.


Puis nous sommes allés aux Torres, dernier archipel du Vanuatu, pour y attendre le bon créneau météo pour partir vers les Salomons. Et là surprise, une depression tropicale se pointe, se renforce et elle tourne en cyclone. Un navigateur me dira que dans le sud-ouest Pacifique, c'est le 3ème cyclone a naître depuis les années 70 au mois d'octobre, soit en dehors de la saison cyclonique. Pas de bol. Au mouillage avec 2 autres bateaux, néo-zélandais et canadien, nous nous préparons, débranchons les panneaux solaires, essayons de supprimer toute prise au vent superflue et installons nos 170m de mouillage. Le cyclone se rapproche. Nous passons nos journées à comparer nos différents bulletins météo, à interpréter les interprétations d'analystes météo et à surveiller le ciel. Nous passons nos soirées à décompresser autour de bières australiennes et de rhum antillais. La tension est bien-là, mais l'ambiance est sympathique entre 3 voiliers "in the same shit". Et finalement le cyclone s'éloigne, ira faire trembler d'autres bateaux (des amis échoueront volontairement leur voilier à Port Vila, au cas où). Alors on remonte les panneaux solaires, la chaine regagne la baille à mouillage. La météo annonce 10-15 noeuds de sud-sud-est entre le Vanuatu et les Salomons. C'est le bon moment, on serre les mains amies, hisse la grand-voile. C'est parti.


Et la météo ne se trompera pas (on en est d'ailleurs en général très satisfait). Pendant 3 jours, nous parcourrons nos 600 km dans des conditions optimales. Nous pêchons un poisson par jour (2 mahi-mahi et thon à dents de chien). Le pilote automatique gère. Nous n'avons plus qu'à nous laisser porter. Des conditions de demoiselles. Et finalement notre ancre ira chatouiller le sable salomonais au fond d'une petite baie paisible.


Les Salomonais sont dans l'ensemble très sympas mais aussi sans gène pour pas mal d'entr'eux. On troque à longueur de journée avec les piorgues qui défilent autour du bateau. Des cocos et des comcombres contre un poisson. Des papayes et des citrons pour une ligne de pêche, ... Et nous continuons de mouillage en mouillage vers Guadalcanal (ceux qui n'ont pas dormi pendant leur cours d'histoire se rappelerons de ce nom). Nous passons encore une semaine dans un petit mouillage paradisiaque, une vraie carte postale.


Je vous écris d'une petite île à 80 km de Honiara la capitale, escale obligée pour les formalités administratives (la douane) et le raviatillement. Ensuite nous nous dirigerons vers le nord, avant la bascule de vent (l'alizée de sud-est sera bientôt remplacé par le vent de mousson de nord-ouest). Nous y resterons jusqu'avril ou mai (fin des cyclones) et filerons vers la Papouasie.


On pense pouvoir trouver des accès internet assez fréquemment, alors n'hésitez pas. Salut tout le monde.


Encore une chose, notre copain, constructeur du bateau, conseiller, routeur météo... Pierre, suis de prêt la balade qu'il retransmet sur le site http://cardamome.lagoon.nc


Seb


et les photos

Honiara départ

Nous avons donc quitté Honiara ce matin, après 3 jours pour 2 prévus. 1 jour seulement de retard, c'est du super timing. La mission a été accompli avec succès, puisque nous avons trouvés entr'autre

- du martini et du ricard

- une montre

- des scies

- du chocolat

- un système d'alarme pour le bateau

- de l'alcool pour notre réchaud

- des yaourts, ...


Des courses de bateaux quoi. En plus le dollar Salomon est très bas, environ 1 S$ = 12 FCP = 0,1 €. Ce qui donne, pour avoir une idée, le paquet de 25 Winfield pour moins de 200 FCP (moins de 1€60). Ce qui nous a aussi permis de manger au resto tous les jours (aaaah des bons steaks frites).


Honiara est une ville très poussièreuse, très "busy". On ne s'est jamais senti en danger, mais dès la tombée de la nuit nous restions entre le Yacht Club et le bateau. Plusieurs histoires d'agressions, alors nous étions prudents. Tous les contacts avec les gens ont été bons.


Pour ce qui est des formalités, c'est le jeu de piste. D'abord on passe à la douane, on les paye et c'est réglé. Facile. Ensuite on va à la quarantaine, qui bien-sûr ont autre chose à faire que venir sur le bateau. On remplit le formulaire comme quoi on ne transporte ni animal, si fruit, ni drogue, ni arme et on ne paye pas, car il faut se rendre au département des finances, à qui on paye, qui nous donne un reçu et on retourne à la quarantaine donner le reçu. Et bien-sûr, il faut se rendre à l'immigration, et c'est la même histoire. A part qu'on s'est mal exprimé quand on a demandé notre route, et plutôt qu'aller à l'immigration, on est allé à la police clearence, demander un permis de séjour. J'ai commencé à trouvé ça louche quand on m'a relevé mes empreintes. Sauf qu'entre temps, on a payé la mauvaise somme et récupéré le mauvais reçu qu'apèrs avoir donné à la police, il a fallu récupéré. Entre temps, les gens vont manger, les bureaux ferment à 15h (on arrive toujours 15h05). Tout a finalement été réglé en un jour et demi, vu le sac de noeud, c'était pas mal.


Au moins 9 magasins sur 10 sont tenus par des Chinois. Le gérant (chinois) est sur sa chaise haute à la caisse enregistreuse, encaisse les dollars, et les employés (salomonais) vendent. Plusieurs fois je vais pour acheter des piles ou autre chose et le vendeur me dit "il faut pas acheté ici, il y en a des moins chers en face". Les filles sont souriantes et parfois assez avenantes. Honiara pourrait être une bonne escale pour le navigateur solitaire.


Un coup d'état à renversé le pouvoir en 2000 dans un beau bain de sang (conflit entre Guadalcanal et Malaita). Depuis, les RAMSIs (Regional Assistance Mission for Solomon Islands, une sorte d'ONU du Pacifique) font le ménage dans les rues et essayent tant bien que de faire régner l'ordre et d'éliminer la corruption. Quand on discute avec les habitants des iles, ils semblent être heureux de la présence des RAMSIs qui ont bien appaisés les tensions et envoyer "les criminels" en prisons. Mais quand on lit le journal, il semble que Honiara et son gouvernement (qui est accusé de corruption) leur demande de dégager vite-fait bien-fait. On préfère sans-doute laver son linge sale en famille. Tout ça a un arrière-goût d'armée française en Afrique.


Pour ce qui est du mouillage, on mouille à l'ancre, avec un bout vers le quai, le cul pas loin du récif. La manoeuvre n'est pas évidente quand il y a déjà des bateaux. Heureusement, 2 annexes (Two Up et Meridian, rencontrés une semaine avant à Tavanipupu) ont eu la délicatesse de venir m'aider à ne pas emboutir leur bateau. Le lendemain matin, le boute de Meridian se rompera son bateau viendra nous chatouiller le bout-dehors pendant le petit-dej.


Mais bon ce petit retour à la civilisation a assez duré. Nous sommes arrivés cet après-midi à Ghavutu, ile non habité si ce n'est par des dauphins, dans leur petit parc. Nous sommes allés les voir cet après-midi. A peine approche-t-on de l'eau qu'ils viennent chercher les caresses, et font les malins. Le gérants nous a dit qu'il avait l'habitude de les balader avec le bateau moteur autour de l'ile (en liberté), avant qu'un copain bourré lui pose le bateau sur le récif. Ah mélanésie, quand tu nous tiens ! Le rendez-vous est pris pour demain 9h pour allé nager avec dauphins. Ca va être de la balle, je pense.


Allez, a+


Seb

9°06.829s 160°11.369e

détail des formalités : Alors allons y, parlons gros sous.

Le phyto-sanitaire = 60 $, soit 700 CFP  (tu auars fait le calcul 1$ = 12 CFP)
La douane (dépend de la taille) = 100 $, soit 1200 CFP
L'immigration = 100 $, valable 3 mois, une extension (payante) est possible.

Les dauphins à Ghavutu :
Ghavutu

Santa Isabel

Nous remontons la côté ouest de Santa Isabel direction gizo. La côte ouest n'est pas très hospitalière par ce vent d'ouest du moment, mais nous avons préféré restés du côté de la New-Georgia qui possède des trous à cyclone, en prévision d'une dép tropicale sur Indispensable reef.

Dépression tropicale qui d'ailleurs est devenu cyclone cet après-midi. Il est loin donc continuons tranquillement mais restons à l'écoute. C'est notre fameux Bob Mac Davitt qui nous a mis la puce à l'oreille, il est vraiment bon ce bob.

On devrait passé vite fait sur Choiseul où il y aurait un bagage de tortue possible. C'est Céline qui gère le tourisme.

Allez, a+

Seb

8°22.75s 159°34.31e

Route vers Gizo :
route vers gizo

Dans le Rob Roy, Santa Isabel

Désolé pour le retard des nouvelles, c'est que depuis quelques jours, tous les soirs, c'est pêche, alors ça rigole plus. On est en train de faire les stocks de poissons, c'est le bonheur. En plus, quand je nettoie les poissons dans le noir avec la lumière, ça attire les poulpes, et hop, on a même l'appât pour le lendemain.

Nous nous trouvons dans le Rob Roy passage au nord est de Santa Isabel. On passe pas mal de temps à naviguer dans des chenaux (comme dans des rivières), c'est très sympa, ça change de la mer, mais on se fait des belles frayeurs quand la visibilité sous l'eau est réduite et que le fond remontent brutalement. Du coup, on fait souvent demi-tour, ce qui nous fait des grandes étapes par jour, mais bon, ça fait du bien de flâner.


LES DAUPHINS

Donc, pour est ce qui de notre journée dauphins, c'est pas facile de raconter. Dès qu'on approche de l'étang, ils arrivent, sortent la tête, viennent chercher des caresses. Ils aiment d'ailleurs se faire caresser la langue, au début on ose pas trop, ils ont de belles dents quand-même, et en fait, jamais ils n'ont mordus. Un peu le comportement d'un chien de maison. Par contre, quand on nage avec eux, ils s'approchent de très prêt, tournent autour de nous, mais jamais ne se laissent toucher. Bien-sûr, tout est dans l'émotion, car comme tu le dis, le dauphin est un mythe. On était comme des enfants pendant une journée.

Pour la petite histoire, apparemment, l'affaire qui m'a d'abord paru le business en or (attrait touristique et boulot agréable) n'est pas si rentable, si bien que l'on a plus d'argent pour acheter des bonites aux pêcheurs. Alors les dauphins sont à la diète. Mais le manager n'est pas trop inquiet car ils ont déjà tenu 9 jours sans manger !

Pour rester avec les dauphins, ce matin, dans un calme qui rendait la mer comme un miroir, avec une super visi, nous sommes passé à côté d'un troupeau, qui s'est bien-sûr empressé de nous rejoindre. Ils jouent à l'étrave sans arrêt (la vague d'étrave leur serait agréable, ai-je entendu un jour) et ils nous font des sauts que Céline à saisi avec la caméra. C'est vraiment dingue cet animal qui rejoint les voiliers, passent 5 mn à les accompagner, et filent. Je te passe le Bernard Moitessier dont son bateau aurait échappé aux récifs grâce aux "avertissements" de dauphins… Céline a d'ailleurs une histoire similaire.


SANTA ISABEL

Et bien en fait, on ne voit quasiment personne ! C'est la première fois qu'on trouve un coin presque désert depuis notre départ de Calédonie. Au point que ce matin, en navigant, on a vu une pirogue au loin, on s'est arrêté, elle nous a rejoint, avons discuté (et bien rit, le mélanésien est rieur, tu es bien placé pour le savoir) le temps de fumer une cigarette, et tout le monde a repris sa route.

En fait, on en profite surtout pour faire le prochain film, il est presque finit, on l'enverra de Ghizo d'ici 10 jours je pense.

Par contre, 1ère fois aussi, nous avons échapper à une mignonne petite entourloupe. Un matin, un bateau banane passe nous voir entre 7 et 8h. Céline sort pour voir. Un mec, la SB à la main (SB = Salomon Beer) qui parle anglais, et ses 5 ou 6 copains, un peu abîmé de la veille. Ils viennent nous souhaiter la bienvenue, et filent.

Le midi, il repasse, un peu plus fatigué, toujours accompagné de ses 5 ou 6 cadavres qui grillent au soleil. Il commence à nous expliquer que nous sommes tous frères... bla bla bla... les droits de terres... bla bla bla... que l'île appartient à un vieux dans un village loin d'ici... et donc il réclame 500 $ (la modique somme de 6000 CFP !) pour le mouillage. Et cerise sur le gâteau, me demande ce que j'en pense !

Bien évidemment, je comprends fort bien, c'est tout à fait légitime, mais malheureusement, nous n'avons pas d'argent, alors nous partirons si le vieux le désire, malgré le cyclone qui approche. Alors ils repartent, mais ils ont l'air un peu déçus.

J'admire la diplomatie et la courtoisie du mec qui est resté si poli et souriant, malgré quelques bières, mon refus de payer, et surtout que la scène se passe sous les yeux (presque éteints) de ses potes.

Alors ils reviennent, en disant qu'on peut rester autant qu'on veut, que c'est bien normal, mais qu'ils ont consommé beaucoup d'essence et qu'ils n'en ont plus assez pour rentrer. Alors on leur file un malheureux litre qui restait au fond d'un bidon, discutons moteurs 2 temps et 4 temps, et on leur file même un peu de tabac parce qu'ils sont super sympa de nous avoir arrangé le loyer gratuit. Et tout le monde se quitte avec le sourire, et nous ne les reverrons plus.

Ce que je veux surtout souligner, c'est que jusqu'ici, c'est le comportement le moins scrupuleux auquel nous avons été exposé. On a pas trop à se plaindre...

Sinon, hier j'ai installé une antenne dehors pour capter la radio de Honiara (elle servira aussi pour notre prochain récepteur radio météo). Dis moi ce que tu en penses si tu veux. J'ai installé un fin hauban entre la tête de mat et le portique (tenu par du bout pour l'isolation).Un coaxial rejoint la radio à se câble (pour l'âme) et à la coque (pour la masse). Pour les connexions extérieures, je voudrais étamer les fils, mais j'ai entendu qu'il ne fallait jamais faire de soudure sur du fil d'antenne. Tu es au courant toi ?


Bon, allez, c'est bientôt l'heure de la pêche

A bientôt

Seb

7°36.44s 158°23.26e

PS le baro indique 1004, je le soupçonne d'avoir un coup de chaud, mais on veille quand-même

carte et image nord Santa Isabel - Iles Salomon :
carte nord Santa Isabel - salomon
image Google nord Santa Isabel - salomon

Kerihikipa (réserve)

Nous sommes arrivés sur une petite île que nous attendions depuis longtemps. Kerihikipa, entre Isabel et Choiseul, une petite réserve gardée par une équipe de 3 locaux, où les tortues viennent pondre.

Les gars en questions sont en plus vraiment sympa. Hier ils sont venu nous chercher sur l'île d'en face, quand nous sommes arrivés, ils sont encore venus en bateau moteur pour nous aider dans la passe.

Et hier soir, ils nous ont emmené sur "Turtle beach" et on a eu de la chance, on a trouvé une tortue en train de creuser. C'est marrant, il faisait nuit, on était éclairé par une demie lune bien nette et les vagues cassaient sur la plage juste à côté de nous. Ca rendait d'autant plus la scène émouvante. Une fois que la tortue a fini de creuser elle pond sa série d'oeufs. Pendant qu'elle rebouche son trou, on en profite pour relever ses mensurations et lui mettre une bague sur chaque patte de devant. Grâce à ce procédé, ils se sont rendu compte qu'en général, la tortue revient 3 fois pour pondre lors de la même gestation. Et à peine a-t-elle quitté son nid, qu'on se met nous aussi à creuser pour pouvoir compter les oeufs. Il y en avaient 153. Et on rebouche bien-sûr. Au final, la tortue reste en moyenne un heure sur la plage.

La plupart des tortues sont ou des Hawksbill (elles ont des têtes de faucon, c'est celles qu'on croise d'habitudes dans nos eaux) ou des Green turtles (plus rares).

Dans 2 mois (entre 54 et 66) les oeufs écloront et les bébés devraient rejoindre, ou plutôt joindre, la mer. Demain nous devrions assister à une éclosion.

Le projet n'est pas gouvernemental (même si ils leur arrivent de percevoir des aides ponctuelles de sa part) mais chapeauté par des américains, qui au final récupèrent les données.

Des scientifiques sont déjà venu pour installer des émetteurs sur les tortues. Ils ont pu en suivre deux. Une a atteint la Papouasie, l'autre l'Australie.

On te tient au courant

Sébastien

PS Avant hier, on a fait 3 tasars en moins de 2 heures. c'est décrété, Je suis interdit de pêche par le cook.

7°27.408s 158°01.577e (après on redescend)

________________

Réponses à mes courriels

Ah, tes interrupteurs bipolaires ! Encore une chose que j'ai enlevé et que j'ai regretté. En fait, mon problème de masse restée branchée en permanence, il est déjà là avec le GPS (donc relié à la masse) est qui est allumé en permanence, c'est notre réveil, horloge, voltmètre, et l'électronique qui consomme peu, j'aime la laisser branchée en me disant qu'elle durera plus longtemps (c'est peu n'importe quoi d'ailleurs).

Quand je serai à Bali en mars, je compte chercher (ou commander) un tableau électrique déjà fait (avec des breakers), j'espère en trouver des bipolaires. Le tableau électrique est l'une des premières choses que j'ai fait sur le bateau. J'avais les connaissances théoriques, mais n'avais jamais pratiquer. Donc, j'ai le bipolaire, j'ai zappé, et les contraintes de sections de fils, je n'avais jamais vu ça (sur le papier !).

Pour l'antenne, elle semble pas mal marcher comme ça, et c'est en effet ce que j'ai trouvé sur pas mal de bateau, qui ne s'en servaient qu'EN RECEPTION. Apparemment, les contraintes ont l'air moins... contraignantes.

Et toujours question du pilote et du régulateur, doit-on compenser ou non le safran, etc…

Au fait, normalement 2 courroies sont en route pour Gizo, on verra ce

que ca donne. Pour ce qui est du régulateur, si je ne le connecte pas à

la barre à roue, il semble qu'il conduirait très bien le bateau…

_________________

images hawksbill :
image tortue hawksbill
bec tortue hawksbill
image Google :
image Google Kerihikipa

Gizo - îles Salomon

Juste un petit mot pour dire qu'on est à Gizo, tout se passe bien. Nous avons retrouver 2 bateaux de copains de Calédonie, alors on se balade, on pêche, on passe nos soirées ensemble, et bien-sur on prépare le bateau.


Il y a un chantier à côté, je vais faire souder 2 rails pour la trinquette (la main courante a explosé au près) comme ceux du génois.


Pour le régulateur, j'attends le vent mais j'arrive à conduire le bateau en bougeant l'aérien à la main au moteur. Alors nous avons espoir.


Allez, je me dépêche, faut préparer l'apéro, a+


Sébastien

____________________

Les courriers sont moins fréquents, mais nous avons eu encore quelques échanges sur le régulateur pour trouver une solution pour un meilleur fonctionnement. Sébastien doit faire des essais en mer et une solution consistant a modifier le safran pourrait aboutir.

Le devais mettre de nouvelles photos et le primer film en entier. Mais ces derniers temps, j'ai été bien occupé et la fin d'année est toujours surchargée. Le mois prochain, je prend quelques jours de vacances pour m'évader un peu, alors pardonnez-moi ces retard.

Je propose à ceux qui le désir de tranformer le film de Seb et Celine en DVD, si vous le désiré contactez moi.

Pierre

2007 - Lettre de Sébastien

Ca y est, encore une nouvelle année qui commence. Même si celle-ci aura débuté par le traditionnel mal de cheveux, elle n'en sera pas moins différente des autres avec au programme pas mal d'heure à la barre et surtout notre déménagement vers l'Asie, inch'allah. L'apprentissage de l'indonésien progresse (lentement), mais c'est qu'ils ont un vocabulaire tiré par les cheveux, qui ont encore mal, souvenez-vous.


Depuis notre passage éclair à Honiara, la capitale des Salomon, nous avons un peu boudé les Salomonais pour nous consacrer d'avantage à la faune locale. Aux Floridas, nous avons passé une journée à jouer et nager avec des dauphins. Ils sont pire que les chiens, à toujours réclamer les caresses, à vouloir jouer, etc. C'était bien-sûr magique. Ensuite tout en remontant vers le nord, nous sommes passé sur l'île de Kerihikipa, où les tortues viennent pondre et se faire rescencer. En plus, nous avons eu la chance d'assister à une ponte et de baguer la tortue. La nuit, au clair de lune, les vagues qui cassent sur la plage, ca donne à l'événement une petite touche émouvante.


Puis nous avons rejoint Gizo, au nord-ouest des Salomon, dont la latitude proche de l'équateur nous garantit une eau sans cyclone. Mais aussi sans vent, ce qui dommage pour un voilier. Nous avons retrouvé Gérald & Céline, Guy & Barbara. Ah comme ca fait du bien de retrouver des copains. L'occasion de se faire quelques sorties dans la boite locale, quelques plongées sur les épaves et aussi d'apprendre à faire la bière à l'ananas. Ben ouais, ca coûte moins cher et on peut en boire plus...Nous passons Noel ensemble puis ils repartent vers les Philippines


L'année commencera par un peu de maintenance. Un petit coup de pinceau (ah, bateau acier) ainsi qu'un petit bichonnage moteur, parce qu'il le vaut bien. Puis nous nous visiterons la New Georgia, ses lagons et ses sculpteurs jusque mars. En mars, après avoir fêté mes 30 ans, nous prendrons l'avion, Céline vers Nouméa, et moi vers Bali, afin de rejoindre nos familles respectives. Et enfin au mois d'avril, le voyage continera vers la Papouasie (1 ou 2 mois) et vers l'Indonésie (plus longtemps).


Alors nous vous souhaitons une bonne année, pleine de projets et de plaisirs. A bientôt


Sébastien


_______________________

Il y a de nouvelles photos.

Seb ne nous donne pas sa position exacte. Moi, je suis en vacances quelques jours en Australie et je présente aussi tous mes Meilleurs Voeux.

Pierre

Liapari

Ça roule toujours. Nous venons de quitter Gizo pour Liapari, ou se trouve un petit chantier naval dans un chouette petit lagon.

2 rails pour la trinquettes ont donc été rajoutés sur le roof. Donc on va ressortir nos pinceaux pour quelques jours. Je bricole aussi sur le moteur, le disque d'inverseur est vieux et je suis en train de le remplacer. Une vis a cassé dans le moteur, enfin bon, sans rentrer dans les détails, c'est le boulot de 2 heures qui finalement dure 2 jours, le grand classique.


A Gizo nous avons donc retrouvé nos copains de Nouméa. Nous avons passé Noel ensemble, c'était très chouette, pas mal de soirées sympas, d'où mon silence radio.

à bientôt

Sébastien

Liapari, travaux.

Nous commes toujours à Liapari en face de Gizo. Plus de peinture, le roof est à moitié peint. Ah les travaux !

Demain j'essayerai d'aller à Gizo trouver de la polyurethane. L'acrylique pour le pont, c'est moyen je pense, non ?

Sinon nous n'avons toujours pas fait de test avec gédéon, toujours pas de vent. Mais selon Bob Mac Davitt, la mousson est arrivé sur la Papouasie, et devrait bientôt arriver. Depuis 3 jours, le vent s'est un peu levé. On verra.

Au fait, connais-tu le cours du $AUS - € ou $AUS - FCP ? J'ai acheté mon billet Honiara-Bali !

Allez, a bientôt

Seb

7°56.80s 156°42.83e

image Google :
Liapari image Google

Liapari, départ

Ca y est, après un stop copains-travaux d'un bon mois, le voyage va reprendre demain. Nous sommes toujours à Liapari et partons demain visiter les îles jusque nos départs en avion fin mars.

On a pas chômé et fais plein de truc sur le bateau

- entretien moteur et changement du disque d'accouplement

- faire souder 2 rails pour la trinquette

- peinture et antidérapant du roof (impossible de trouver de la polyuréthane blanche, alors le roof est couleur sable, c'est même pas moche)

- mise au point d'une pale pour l'aries, plus grande et plus légère

- retaille du taud pour récupérer l'eau de pluie

Ca devrait être la mousson, mais c'est toujours la sécheresse, et si l'eau est un problème pour nous, c'est le même problème dans les village. Alors après un semaine de couture, le taud est impeccable, et en 2 secondes, ça devient un gros entonnoir pour la pluie. Fin la sécheresse à bord.

Nous sommes encore avec le bateau Sarisu, on va régulièrement plonger sur le tombant, et on attrape presque tous les jours les calamars qui tournent autour du bateau.

Et oui, c'est toujours la belle vie. Alors sur ce a la prochaine.

Seb

Lola dans Vonavona lagoon

La balade continue tranquillement au rythme des faibles brises et des petits coups de vents. Depuis une dizaine de jours, la mousson a commencé, rendant le temps très instable et surtout très pluvieux. Alors nous avançons a pas de fourmis entre 2 douches.

Il y a peu nous étions en état d'alerte à la sécheresse, mais maintenant l'eau douce n'est plus un problème. On pourrait plutôt croire qu'on a l'eau courante.

Nous sommes actuellement à Lola dans le Vonavona Lagoon. C'est très mignon mais surtout c'est un vrai labyrinthe pour y entrer. Le lagon n'est pas hydrographié, il faut donc obtenir une carte réalisé par le propriétaire d'un resort avant d'y entrer.


Après quelques semaines passés avec des copains de Nouméa (Tara, Silver Lining, et Sarisu), nous nous retrouvons seuls pour quelques jours, alors nous en profitons pour nous remettre à l'indonésien et régler la paperasse, dont surtout l'entrée en Indonésie - envoi d'un formulaire + virement - réception du permit crusing par mail - réception du visa à la prochaine ambassade indonésienne à quoi il faut rajouter tous les échanges par mails, les délais, ... un vrai délice.

A+

Sébastien

8°17.58s 157°09.86e

image Google :
Vonavona lagoon

Marovo Lagoon, Mousson

Ici l'eau continue de couler sous la carène, et le vent à n'être que du vent puisque les coups de vents d'une heure succèdent les calmes de 3 jours. Mousson, mousson, quand tu nous tiens.

Nous nous trouvons au 8°s32.65, 158°e07.45, en plein coeur du marovo lagon, le soit disant plus grand lagon du monde, qu'ils disent ces frimeurs de Salomonais. Par contre, eux ils ont les crocodiles qui se viennent se balader autour du bateau. Ca c'est sympa !

Nous continuons notre navigation à 2 bateaux (Sarisu). Le programme n'est donc plus le même. On priviligie beaucoup plus les chasses sous-marines, nocturnes parfois et les apéro autours d'un pictionary. Parfois un repas à 5 ne suffit pas pour manger toutes les langoustes...

Pour ce qui est des Salomonais, faut dire ce qui est, nous accrochons moins qu'au Vanuatu. Les rapports sont souvent bons, mais très intéressés, ce qui détruit un peu la spontanéité de l'échange. C'est curieux de voir comme 2 populations, presque de la même éthnie ont un comportement et une personnalité totalement différents. L'histoire colonialiste est sensiblement la même, mais pendant la 2nde guerre mondiale, c'était très différent. Quelques bases de repli au Vanuatu, tous les affrontements aux Salomons. Je ne dis pas avec certitude que ca explique tout, on s'interroge juste.

Le programme avenir est déjà tout tracé

- à la fin de semaine, j'aurai 30 ans, les langoustes n'ont qu'à se cacher - fin du mois, je pars pour Bali rejoindre mes parents.
- mi-avril, derniers préparatifs, dernières courses avant le départ pour la Papouasie, Louisiades puis Port Moresby pour le visa indonésien et attendre la jolie fénêtre météo pour passer le détroit de Torres (150 miles dans les récifs)
- juillet, arrivée en Indonésie, les formalités d'entrée nous obligent à planifier à l'avance.


Les louisiades, il paraît que c'est super, les gens seraient très sympas et très peu "développés". Et l'Indonésie, je n'en sais rien ! J'y place beaucoup d'espoir dans la découverte d'une autre culture, d'une autre facon de penser. L'Asie est surement le plus grand choc culturel qu'on puisse y vivre. Espérons que nous y découvrirons de quoi nous enrichir un peu plus.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Donne des nouvelles quand t'as 5 mn. A très bientôt

Seb

8°32.65s, 158°07.45e

Les langoustes, c'est l'orgie…

Pour l'indonésie, t'as entièrement raison, j'espère pouvoir trouver un boulot, mais pour que ce soit légal, ca doit pas être évident. J'irai surement me renseigner à l'embassade au sujet des formalités, des possibilités, ...

Le pilote, j'ai finalement recu mes 2 jeux de courroies. Et pour l'instant, il marche super bien. Il manquait une pièce dans le pilote, une sorte de guide courroie! J'espère que c'était ça le problème.

Le régulateur, j'ai fait ressouder une patte qui se fissurait, rien de plus. Nous sommes plus préoccupé par les poissons et les villages en ce moment.

Pour les risques de piratage, apparemment c'est plutôt au niveau de détroit de Malaka qu'il y a des problèmes, et je ne sais pas si ca concerne la plaisance ou le fret. Sur la route indonésienne, ca semble clair. J'aurai plus d'info vers les PNG ou Kupang.

Les langoustes, je veux pas frimer, mais c'est l'orgie! On fabrique notre bière aussi, on commence à affiner nos recettes, ca devient vraiment bon. C'est le bonheur.

A+

Seb

Faire face aux petits problèmes

Les drosses de safran en galva, t'avais raison, c'était une connerie. Elles ont pété ce matin. Mais dans une pétole, donc pas de soucis. Je vais réparer ça sans problème. La barre franche a fonctionné nickel, à part un peu de jeu, une rondelle et c'est réglé. Au moins, de ce côté là, on est fixé.

Voilà, c'était juste pour l'histoire.

Ce soir barbecue de carangue, ca marche super bien la traine.

Ciao

Seb

8°40.75s 158°05.78e

image Google :
Vangunu

Tremblement de terre…

Bonjour a tous,

Avant tout, sachiez que Celine et moi sommes sain et sauf. Celine se trouve a Noumea, et moi a Bali.

Un tremblement de terre a eu lieu ce matin en face des iles Salomon, generant semble-t-il, un tsunami. Je ne dispose d aucune autre information fiable pour l instant, concernant les degats sur le pays et sur notre bateau. Je partirais demain en direction des iles Salomon.

Ne vous inquietez donc pas, nous sommes toujours la !

Sebastien

_________________
Copié sur le site de Meteofrance.com :
_________________

lundi 2 avril 2007, 10h45

Douze morts confirmés aux Salomons après le séisme et le tsunami


HONIARA (Reuters) - Douze personnes au moins ont trouvé la mort et d'autres sont portées disparues après le puissant séisme, suivi d'un tsunami, qui a secoué lundi l'archipel des Salomons, provoquant des alertes aux tsunamis dans une partie du Pacifique Sud.

Le séisme, d'une magnitude de 8,0 degrés au moins, a détruit des bâtiments et endommagé un hôpital sur l'île de Gizo, au nord-ouest de la capitale des Salomons, Honiara.

agrandir la photo

(cliquer sur le lien pour voir l'épicentre de la secouse sismique)

Un tsunami a ensuite déferlé sur des habitations côtières tandis que des milliers de personnes prises de panique se réfugiaient sur les hauteurs.

Sept personnes au moins ont péri à Gizo, la plupart prises au piège chez elles quand les vagues ont envahi la ville. D'autres corps ont été aperçus, mais ne pouvaient pas être récupérés dans l'immédiat en raison de l'importance des vagues, a précisé le gouvernement dans un communiqué.

"La vague a atteint dix mètres dans certains villages. Certaines localités ont été balayées", a déclaré Alfred Maesulia, porte-parole du gouvernement des Salomons.

"On aurait dit une très grande marée", a déclaré pour sa part à Reuters Danny Kennedy, propriétaire d'un magasin de plongée et responsable politique local de l'île de Gizo. "L'eau est montée de quatre à cinq mètres au-dessus du niveau normal, elle est entrée dans les villages et a tout arrosé."

"UNE CHANCE QU'IL AIT EU LIEU EN JOURNEE"

Le Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique, à Hawaï, situe son épicentre à environ 350km au nord-ouest de Honiara, capitale des Salomons. Il s'est produit vers 06h40 (dimanche 20h40 GMT).

Une alerte émise par le centre a également entraîné le déclenchement de mises en garde régionales pour le Japon et l'Australie. Les plages de la côte Est de l'Australie ont été fermées et les liaisons maritimes suspendues dans le port de Sydney par crainte d'une réédition du tsunami de 2004 dans l'océan Indien.

L'alerte a été levée neuf heures plus tard. Il semble qu'il n'y ait eu de dégâts que dans la zone de proximité immédiate du séisme.

Le Premier ministre des Salomons, Manasseh Sogavare a estimé que ce séisme aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves s'il s'était produit quelques heures plus tôt, en pleine nuit.

"Nous avons de la chance qu'il ait eu lieu en journée. Les gens ont vu la mer se retirer, ce qui leur a indiqué que quelque chose d'anormal se produisait", a dit Sogavare sur CNN.

Deux personnes sont mortes sur l'île de Choiseul, dans l'ouest de l'archipel. Et trois autres ont péri sur celle de Mono.

"Ces îles de l'ouest sont très éparpillées et il est très difficile pour nous de les atteindre ou d'établir une communication. Mais nous allons y dépêcher une équipe", a précisé Maesulia.

LE PLUS VIOLENT DEPUIS 1900

Jackson Kiloe, chef de l'île de Choiseul, a déclaré que des vagues très hautes s'écrasaient sur les côtes et que des évacuations avaient été menées.

Les services de gestion des catastrophes des Salomons ont déclaré que des problèmes de communications rendaient difficile toute évaluation des dégâts sur l'île de Simbo où, selon la Solomon Islands Broadcasting Corp., des habitants ont fait état de vagues qui ont pénétré jusqu'à 200m à l'intérieur des terres.

A Gizo, ville de 20.000 habitants, un hôpital a été endommagé et les patients ont été conduits dans la résidence d'un médecin, sur les hauteurs. On dénombre plus de 2.000 sans-abri.

"Il y a d'assez gros bateaux au milieu de la route. De nombreuses maisons sur pilotis sont par terre. Plusieurs villages côtiers ont été totalement rasés", a déclaré Kennedy.

Selon le chef du Service de gestion des catastrophes, Julian McLeod, une soixantaine de bâtiments ont été détruits, dont des maisons. "Nous disons aux gens de gagner les hauteurs au cas où il y aurait d'autres vagues. Nous avons l'habitude que des cyclones frappent l'île mais ça, c'est nouveau", a-t-il dit.

Les agences géologiques, dont l'australienne et la japonaise, ont mesuré le séisme à 8,1. L'estimation préliminaire de l'Institut de surveillance géologique américain (USGS), de 7,6, a été révisée à la hausse à 8,0.

La secousse initiale a été suivie, sept minutes plus tard, par une deuxième secousse, située plus à l'ouest et d'une magnitude de 6,7, selon l'USGS.

Gary Gibson, du Centre sismologique international, a précisé que ce séisme était le plus violent dans les Salomons depuis 1900. La faille, a-t-il estimé, a probablement couvert une superficie de 10.000 km2, soit une zone de 100 km sur 100 km.

Cela reste largement inférieur à la faille de 1.300 km qui avait été repérée lors du séisme de décembre 2004 au large de l'île indonésienne de Sumatra.

______________________

Sur le site de futura-sciences.com :

image de la faille :
seisme

Attente

Je n'ai pas plus de news pour l'instant, si ce n'est un courriel d'un copain australien (catamaran 2 Up ) qui dit être confiant, car à Gizo la vague était petite (nous étions à Munda, environ 50M SE).

Le mouillage était protégé de 2 barrieres de corail à environ 1/2 M.

Je ne sais pas trop quoi penser. Je reste optimiste, mais je m'attends quand-même au pire. Je décolle demain (3 avril) de Bali et devrait arriver sur place le 5 avril. Si vols OK.

Je check tres régulièrement ma messagerie et auraient de longues heures de transit à tuer. On reste en contact.

Merci pour le mail. a+

Seb



Hi Sebastian & Celine,

Thanks for your reply and glad to hear that you are both OK although I am sure that your are concerned about you vessel. I will attempt to get some information from Munda and let you know but as the tidal serges were not huge I am confident that Cardamome is OK.


Enjoy your holiday - Gizo will not be the same when you return - I will endeavor to find out if the post office survived and let you know when I have this information


Peter & Donna

SV Two Up

 

Le chemin est long pour ce capitaine égaré

Bonjour a tous,

Pas de nouvelles fraiches pour l'instant, si ce n'est les informations mondiales dramatiques. Cependant les voiliers sur place sont moins alarmistes et semblent assez detendus, ce qui est une bonne nouvelle.

Je suis a l'aeroport de Singapour et attend mon prochain vol pour Brisbane puis Honiara. Une fois arrive aux Salomon, je n aurai probablement plus acces a internet. Pour ceux qui voudront en savoir plus les prochains jours, je tiendrai informe Pierre qui transmettra.

Merci pour les mails, ca fait vraiment plaisir

A bientôt

Sébastien

_____________

Informations, comment est-ce vraiment ? Pour ceux qui ont vécus cyclone ou autre, les lendemains sont "intemporels", mais qu'en est-il pour les habitants de ces îles ?

Sur l'Express, (http://www.lexpress.fr), il y a ceci : (attente d'autres secousses, des villages disparus…)

Monde //

mardi 3 avril 2007, mis à jour à 08:27

Tsunami

Les secours arrivent aux îles SalomonLEXPRESS.fr

Les première équipes de secours sont arrivées sur place mardi. Le tsunami a fait au moins 20 morts et des milliers de personnes sont sans abri

âtiments en ruines et rues jonchées de débris: voilà ce qu'ont vu mardi les premières équipes de secouristes arrivées dans les villages des Salomon les plus touchés par le séisme et le tsunami de la veille.

Au moins 20 morts
Les îles Salomon ont déclaré l'état d'urgence après la catastrophe qui a fait au moins 20 morts, selon un bilan encore provisoire. Un navire patrouilleur de la police transportant de la nourriture et du matériel d'urgence est arrivé dans la province de Gizo, à l'Ouest, la plus affectée par le séisme, de 8 degrés sur l'échelle de Richter, et le tsunami de dix mètres qui ont frappé lundi l'archipel.

Des milliers de personnes restent sans abri. Sur le front de mer de Gizo, des magasins, des écoles et un hôpital ont été endommagés, et des dizaines de maisons ont été happées par le tsunami quand l'eau a reflué. Au moins 13 villages auraient été détruits dans deux provinces, et le bilan devrait s'alourdir au fur et à mesure que les secouristes inspectent les zones sinistrées. Des sismologues signalent un risque élevé de répliques dans les prochains jours.

"Nous pensons qu'il y a une vingtaine de décès confirmés, en tout, mais je crains que ce chiffre ne s'accroisse aujourd'hui au fur et à mesure que nous nous rendons dans les divers endroits, a déclaré aux journalistes le commissaire adjoint de la police des Salomons, Peter Marshall. Il y a de vastes étendues de terre, de nombreuses îles et un terrain très accidenté."

Des avions appartenant au gouvernement et aux soldats internationaux de maintien de la paix de la Mission d'assistance régionale aux Salomon effectuent un survol de la zone pour évaluer les dégâts, selon Marshall. Des répliques ont secoué mardi le province occidentale et la province de Choiseul dont les habitants sont restés sur les collines, craignant un nouveau tsunami. Gizo se trouve à proximité de l'épicentre du séisme.

Répliques à craindre
Le propriétaire d'un magasin de plongée de Gizo, Danny Kennedy, a déclaré qu'environ 150 ouvriers tentaient de déblayer les routes et l'aéroport local pour permettre aux vols militaires d'aide humanitaire de livrer tentes, produits médicaux et nourriture. "C'est encore le bazar, a-t-il constaté. Un village de Simbo a été totalement rasé. Tout le village a été emporté et on ignore où sont les habitants."

La plupart des habitants de Gizo, ville de 20 000 habitants, dépendent de la pêche et du commerce du bois pour leur subsistance et de nombreuses maisons sont faites de bois et de bambou, ce qui les rend particulièrement fragiles. Gizo est la deuxième ville des Salomon. Elle est entourée d'îles plus petites. Selon la Croix-Rouge des Salomon, environ 2000 habitants de Gizo sont privés de toit et un demi-millier de maisons ont peut-être été endommagées ou détruites.

Le séisme s'est produit à 350 km au nord-ouest d'Honiara et a déclenché une alerte au tsunami dans tout le Pacifique. Le gouvernement du Premier ministre des Salomon, Manasseh Sogavare, a déclaré lundi l'état d'urgence. "Mon coeur est avec vous en ce moment très difficile", a déclaré Sogavare dans une allocution radiodiffusée.

Selon Kevin McCue, directeur du Centre sismologique australien, il y a de fortes chances que de nouvelles secousses se produisent dans les prochains jours dans la faille sous-marine située à l'ouest des Salomons. Les îles Salomon sont situées sur l'"arc de feu" du Pacifique, une zone de forte activité sismique et volcanique.

Le chef de la province occidentale, Alex Lokopio, a déclaré qu'environ 4000 personnes s'étaient réfugiées dans les collines et avaient un besoin urgent d'eau, de nourriture et de tentes. Des secouristes et des équipes d'intervention d'urgence de la Croix-Rouge sont en train de distribuer tentes et vivres aux zones sinistrées. L'Australie a proposé une aide financière de 1,6 million de dollars et la Nouvelle-Zélande 360 000 dollars, ainsi que l'envoi d'un avion militaire contenant une aide humanitaire.

Attente à Brisbane

Selon Peter de 2 UP, les secousses continuent. Pas mechant mais assez effrayant ! Je suis à Brisbane, pas possible d'avancer l'avion. Mais mes 2 vols sont confirmés pour demain. Je serai demain en fin d'après-midi à Munda.

A demain j'espère

Seb

_______________________ Les Nouvelles Calédoniennes_______________________

Nouvelle-Calédonie / Divers


Solidarité
Tsunami : 2,5 tonnes de vivres pour les îles Salomon

Plus de deux tonnes de vivres et de matériel vont être envoyées aujourd’hui pour venir en aide aux îles Salomon, durement frappées lundi par un séisme et un tsunami (lire en page 41). Les marchandises seront transportées à bord d’un Casa de l’armée qui devrait décoller vers midi de la base aéronavale de Tontouta. Cette aide d’urgence, qui fait suite à une demande du Premier ministre des Salomon adressée au président de la République française, sera réalisée dans le cadre de l’accord Franz. Cet accord de coopération, signé en 1992 entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France (en Nouvelle-Calédonie), est destiné à coordonner les efforts mis en œuvre en matière d’aide d’urgence au bénéfice d’Etats insulaires du Pacifique sud victimes de catastrophes naturelles.

___________________Les Nouvelles Calédoniennes / Pacifique____________________

Actu internationale / Asie -Pacifique


Iles Salomon : Vingt morts et le bilan risque de s’alourdir

Au moins vingt personnes ont été tuées et au moins autant sont portées disparues après le tremblement de terre et le raz-de-marée qui ont frappé l’ouest des îles Salomon, lundi à 7h40.
Les provinces de l’Ouest et de Choiseul ont été durement touchées. Des témoignages parlent de vagues de 10 à 12 mètres qui ont submergé certaines petites îles et emporté des villages entiers.

Quinze, vingt morts, plus ? Combien de disparus ? Combien de sans-abri ? Les informations en provenance des provinces de l’Ouest et de Choiseul se suivent et se contredisent. Ce qui est sûr, c’est qu’au fur et à mesure du rétablissement des communications entre les îles, le bilan du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le nord-ouest des îles Salomon, lundi matin, ne fait que s’alourdir.

Des îles isolées

« Au moins vingt personnes ont été tuées et treize villages ont été détruits par le tsunami qui a dévasté lundi les rives occidentales des îles Salomon », a annoncé, mardi, Mick Spinks, le porte-parole de la police de Gizo, la capitale de la province de l’Ouest. Mais l’isolement de certaines petites îles, les dégâts causés aux réseaux électrique et téléphonique par le tsunami et le séisme rendent très difficile le travail des services de sécurité civile des îles Salomon et de la mission régionale d’assistance (Ramsi), qui tentent de faire un bilan des victimes et des dégâts de la catastrophe naturelle.
Le Premier ministre du pays, Manasseh Sogavare, a averti que le bilan pourrait s’alourdir quand la Croix-Rouge et la police pourront atteindre la zone dévastée, et que l’hélicoptère et l’avion dépêchés lundi sur place rentreront à Honiara.

Des vagues de dix à douze mètres

Car le tremblement de terre, d’une magnitude de 8 sur l’échelle de Richter, s’est produit à seulement 45 kilomètres de la côte de la Nouvelle-Géorgie et de la ville de Gizo. Une ville touristique réputée pour ses plages paradisiaques.
« Des informations non confirmées que nous avons obtenues indiquent qu’une île a été totalement recouverte par les vagues et que des habitants, tués, flottent sur l’eau », a déclaré Robert Iroga, le rédacteur en chef du quotidien Solomon star.
Le porte-parole du gouvernement, Alfred Maesulia, a indiqué, de son côté, que « dans certains villages côtiers, des vagues pouvant atteindre 10 mètres de hauteur ont détruit les maisons et les propriétés ».
« Certains villages sur l’île de Simbo, située en face de Gizo, ont été entièrement dévastés », a précisé à la presse le président du Conseil national des catastrophes de l’archipel, Fred Fakari, s’exprimant depuis la capitale des Salomon, Honiara.

Séisme, raz-de-marée et glissements de terrain

Et c’est justement l’île de Simbo, avec six morts confirmés, qui paye, pour le moment, le plus lourd tribut au tsunami.
Deux personnes ont été tuées dans le village de Sasamunga de la province de Choiseul, où des vagues de 12 mètres, selon des témoins, ont balayé le village.
Deux personnes ont également été tuées à Gizo et quatre personnes sont présumées mortes, victimes d’un glissement de terrain provoqué par le séisme dans l’île de Mono du groupe Shortland, près de Bougainville.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

La province appelle à l’aide internationale

Alex Lokopio, le Premier ministre de la province de l’Ouest, a lancé un appel
à l’aide internationale pour les victimes du séisme et du tsunami.
« Nous avons besoin d’aide. Hier soir, des milliers de personnes dont de nombreux enfants, parfois blessés, dormaient dehors, sous des arbres, parce qu’ils n’ont plus de maison, ou par peur de rentrer vers les villages côtiers. Nous avons cruellement besoin d’eau potable, de tentes, et de nourriture », a-t-il déclaré mardi, au bord des larmes.
La Croix-Rouge des îles Salomon a commencé
à réunir et distribuer des tentes et des produits de première nécessité.
Le bureau des catastrophes naturelles a envoyé un avion pour tenter de faire un premier état des lieux aérien après la catastrophe. La police et la Ramsi ont fait décoller deux hélicoptères dans le même objectif. Enfin, deux vedettes de la police avec des denrées alimentaires et des médicaments ont appareillé d’Honiara vers Gizo lundi.
L’Australie a déjà offert de contribuer aux secours avec une enveloppe d’urgence de deux millions de dollars australiens (150 millions de francs environ). La Nouvelle-Zélande et la Chine se sont déclarées prêtes à aider les îles Salomon mais attendaient hier la demande officielle du gouvernement salomonais.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Une vague qui déferle à 800 kilomètres heure

Les tsunamis, comme celui de lundi, sont souvent provoqués par un séisme sous-marin. L’onde du tsunami, née du choc sismique, est épaisse de plusieurs centaines de mètres et gagne en énergie chaque fois qu’elle heurte le plancher sous-marin.
La vitesse de propagation en mer d’un tsunami est d’environ 800 km/h. Des masses d’eau géantes dévalent en profondeur le long des déformations du sol marin, à la différence des vagues ordinaires qui n’affectent que la surface de l’eau.
Au cours de sa propagation en mer, une onde perd très peu de son énergie. Elle peut donc se propager sur des distances considérables et venir détruire des côtes situées à des milliers de kilomètres de son mécanisme générateur. Lorsque le fond de l’océan remonte près des côtes, la vitesse de la vague diminue et entraîne alors une augmentation de sa hauteur, qui peut atteindre plus de 20 mètres. La première vague a tendance à se retirer de la côte, c’est un signe précurseur bien connu pour les tsunamis.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Témoignage

Garth Macintyre, un Néo-Zélandais, se trouvait à 80 kilomètres de l’hypocentre du séisme lundi à 7h40.
Il témoigne : « J’habite à Wellington et j’ai plutôt l’habitude des tremblements de terre. Mais celui-là était d’une autre dimension. Tout s’est mis à trembler dans l’hôtel. Les objets volaient des étagères. Il était presque impossible de tenir debout. C’était terrifiant et cela a duré près d’une minute. Une éternité ! Une demi-heure après la secousse, nous avons vu la mer se retirer. Nous avons compris qu’un tsunami arrivait. Alors nous avons couru vers les hauteurs en emmenant le plus de gens possible avec nous. »

Jérôme Gavelle

Retour aux Salomon

Déjà je dois arriver à Honiara. Ensuite je dois a aller à l'immigration. Nos visas expirent le 13 avril, Celine rentre le 15. Elle ne peut donc pas revenir car elle a déjà passé 5 mois. Je vais essayer de voir si il y a une solution possible.

Et cet apres-mide je pars pour Munda, si l'avion part toujours.

Seb

Espoir

Je passe la nuit à Honiara, pour cause de surcharge de l'avion pour Munda.

Mais un pilote Solomon Airlines me certifie avoir vu le bateau il y a 2 jours flottant en face du Agnes Lodge de Munda.

C'est très rassurant. Je serai complètement rassuré quand je verrai le bateau moi-meme.

Je dois avoir un vol à 7h demain. Evidemment j'étais un peu furax à l'aéroport. Mon 1er scandale.

En plus je me suis fait confisquer la drosse de barre à roue neuve à Brisbane par la douane.

Je suis d'une humeur meurtrière.

Je dors au King Salomom, il y a un tramway dedans ! J'en ai marre d'être si tendu depuis ce foutu 2 avril.

L'aéroport de Gizo refonctionne. SI tout va bien, je passe quelques jours à Munda, fait les courses (demaim soir je veux bien une liste !) et trace à Gizo pour l'immigration.

Par contre je suis content de retrouver les Salomonais.

Seb

__________________________Centre de Nouvelles ONU________________________


Îles Salomon : inquiétude concernant la situation sanitaire des victimes du tsunami

5 avril 2007 L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne aujourd'hui qu'elle s'attend à une augmentation des cas de paludisme dans les deux prochains mois dans les zones des îles Salomon touchées par le tsunami, alors que de nombreux cas de diarrhée sont apparus dans les camps où les victimes ont trouvé refuge.

« Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) prévient que certaines préoccupations sanitaires sont apparues après le récent tsunami, dues à la pénurie d'eau pure potable, d'installations adéquates et de mesures de prévention contre le paludisme », a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) souligne de son côté le besoin en comprimés de purification de l'eau, en jerrycans et en réservoirs d'eau.

« L'UNICEF tient prêtes des fournitures médicales et des fonds et lance un appel d'un montant de 500.000 dollars afin de répondre aux besoins les plus urgents des femmes et des enfants de la région », a indiqué la porte-parole.

L'épicentre du séisme, mesuré à 8,1 sur l'échelle de Richter, se trouvait à 350 km au nord-ouest de Honiara, capitale des Salomons. Cette secousse a déclenché une alerte au tsunami dans de nombreuses régions du Pacifique.

Selon des informations parues dans la presse, la majorité des habitants des Salomon vivent de l'agriculture de subsistance. Un quart seulement de la population de cet archipel est salarié.

Une mauvaise gestion des gouvernements qui se sont succédé entre 1998 et 2001 et l'instabilité sociale des Salomon ont entraîné une réduction de 70% de l'aide internationale à l'archipel, qui est passée de 75 millions de dollars à 28 millions en 2001.

Le séisme et le tsunami ont donc frappé une population déjà fragilisée.

La vague n'a pas été violente

Je viens d'arriver à bord, tout va bien. Le bateau est toujours sur son ancre devant Agnes Lodge. Notre belle petite vie peut continuer. Ca y est, la pression va retomber, ca va faire du bien.

Pas beaucoup de dégâts à Munda. Il n'y pas eu de vague brisante (merci la barrière de récif), mais le niveau est monté de 4m pendant quelques minutes. Tous les bateaux moteurs "à quai" ont été posés devant le marché. Et pour le lodge (qui est en dur), seuls les planchés et le warf ont soufferts.

On me dit que Rendova Harbour a eu beaucoup plus de dégâts et quelques blessés.

Vu qu'à l'intérieur du bateau, rien n'est tombé, la "vague" n'a pas été violente.

Allez je m'active, dans quelques jours je pars pour Gizo pour l'immigration. Ce soir je fête les retrouvailles avec le bateau.

Seb

Munda, la vie continue

Courriel de Céline

Je te transmet le message de Sebastien. Effectivement maintenant que le bateau est sain et sauf. Je me fais plus de souci pour ce que l'on va trouver. Ces gens n'avaient pas franchement besoin de ça.... Sebastien devrait rejoindre Gizo dans quelques jours. il est entrain d'essayer de voir si il peut transporter des gens ou du materiels vers la-bas. Je vais essayer de mon cote de trouver quelques medocs.

Je surfe aussi sur le net à la recherche d'infos, je préfère me preparer à ce que je vais trouver. Je reconnais tous les endroits (Gizo c'est tout petit) et c'est suffiament impressionnant.

Celine

__________________

De Sébastien hier

Et oui, ca faisait du bien de retrouver le bateau. c'est sûr !

Quand je disais que Munda reprennait une vie normale, je m'emballais un peu. C'est le balai d'hélicoptères, d'avions et de bateaux (armée et fret). Et sur la place de village, on entasse les vivres (riz, eau, caisses) à destination des zones touchées. Munda est le centre d'aide et de secours. Un détail, banque et telecom sont fermés (pas facile pour le cash). J'aimerai bien pouvoir leur filer un coup de main. J'ai proposé, ils verront.

Je pense me diriger vers Gizo le 10 avril.

Voilà pour les news, a+

____________

Aujourd'hui

Le train-train a donc repris, ainsi que l'éternel problème de l'electrolyse.

Peut-être pourras-tu éclairer ma lanterne, je t'explique.

Les moteurs Perkins étant bipolaires, aucune anode n'est monté dessus. Du coup, j'ai un coude en alu sur l'échangeur, qui au niveau de l'eau de mer fait des trous. J'ai réparé en faisant un pansement fibre-epoxy, mais l'électrolyse continue. J'ai donc penser modifier le bouchon de purge d'eau douce de l'échangeur pour pouvoir y visser une anode (à l'intérieur) comme sur d'autres moteur. Mais il n'y a pas la place. As-tu une idée pour pour stopper cette electrolyse (je sais que sur Yanmar, les anodes étaient dans chaque culasse, mais bon...)

Au fait, pour l'histoire, la dernière conséquence du tsunami. Le haut-commissaire des provinces Western et Choiseul a interdit la vente d'alcool pendant un mois. Ils ont définitivement pas fini d'en baver.

Il y a eu une réplique le jour de mon arrivée. Je n'ai rien senti, mais il parait que tout le monde s'est sauvé dans la montagne.

Des que j'ai pu voir le mec de l'immigration (mardi j'espère), je pars sur Gizo.

A bientôt

Seb

Image Google
Western Province :
Western Province

Gizo

La naviguation s'est super bien passé, quasiment sans grain.

Pour ce qui est de Gizo, j'y ai passé 10mn, voilà ce que je dis à Céline.

J'ai vu Marc (smiling carver). Il n'est pas encoe retourné sur Ranonga depuis le tsunami. Apparemment son village serait détruit, je l'emmène peut-être demain (je l'attends au bateau, on va regarder la carte ensemble. Il n'y a qu'un mouillage sur la côte est, il habite à l'ouest, faut qu'on voit).


3 voiliers ici. 2nd wind (je mange chez eux ce soir) et Piper.

Sinon Gizo c'est triste. PT 109 a bien ramassé, plus de ponton bien-sûr. Les batiments en dur ont tenu (fissures). Le village de pêcheurs est en grande partie détruit. Demain je dois aller à la poste pour fouiller dans les colis.

à bientôt

Seb

Gizo, Tremblement de terre

A tous ceux qui connaissent, ou ceux que ca intéresse...

Apparemment, le tsunami dont on a beaucoup parlé n'a fait tant de ravages. Par contre, le tremblement de terre, annoncé à 8,1, beaucoup plus...

Pour ce qui est de Gizo, toutes les digues, pontons et warfs sont bien endommagés. J'ai n'a pas encore vu un warf intact a l'ouest de Munda, et le grand warf devant le Gizo Hotel est tout fissuré. Le PT 109 (la boite local et yacht club) est en reconstruction. La maison de la dame qui lave le linge est complètement détruite. Et une maison a même “attérit“ au bout de la baie (elle a parcourue plus de 100m). Le petit village de pêcheurs en face de Gizo n'existe quasiment plus. Et contrairement à ce que je pensais, les corps flottant dans la baie n'était pas une exagération de la presse. La plupart des maison sont toujours là, mais bien fissurées, et l'église a perdu son clocher. On apercoit beaucoup de campements sur les hauteurs.

Aujourd'hui je suis allé sur l'île Ranonga déposer un ami (le carver Marc) et sa famille. Il semble y avoir eu beaucoup de dégats ici. Ils attendaient un bateau depuis le tremblement pour rentrer dans leur village. Apparemment, il a été complètement détruit par un éboulement de terrain. Et dans le village où je me trouve actuellement (Buri à Emu Harbour), peut-être un tiers des maisons sont tombées. Et vu que toutes les maisons sont sur pilotis, celles qui tiennent encore debout sont à reconstruire.

Mais le plus surprenant, c'est qu'ici la terre est monté d'un mètre. Les palétuviers sont au sec. C'est incroyable. En arrivant près de Ranonga, les gens ne reconnaissaient pas les bord de l'île, car de la roche apparaît désormais sous la végétation. A certains endroits, la mer s'est retirée de plusieurs 10aines de mètres. Le plus étonnant sont les champs de patates secs.

Des scientifiques australiens auraient dit que vu l'amplitude du tremblement de terre, il n'est pas impossible qu'un autre se produisent dans les 2 mois. D'où beaucoup de campements dans les montagnes.

Désolé pour le triste tableau. Néanmoins, le gens gardent leur sourires et leur sympathie....


Seb

Vanga Point

Tout va bien, nous sommes à Vanga Point.

Céline est revenue, nous avons fait les courses, la sortie des Salomons, et nous préparons tranquillement le bateau à une 15aine de milles de Gizo en attendant une bonne météo pour filer vers la Papouasie.

Apparemment, les alizés semblent déjà établis en direction et force vers la Papouasie (10° latitude sud), mais pas encore chez nous (plutôt les 8èmes). Alors on attend.

Le mouillage et le village sont très sympas, et il y a un bon spot de pêche (hier soir et ce soir barbecue de platax). Et entre 2, on arrime tout, on change la drosse de barre à roue (en inox cette fois), etc...

Pour ce qui est de faire des reportages, affaire à suivre. Par contre, si je pouvais trouver un boulot à Bali, ça m'irait parfaitement. On verra...


Allez, salut

Sébastien

position : 7°54.02s 156°57.55e

Ranonga, attente

Le platax, c'est un poisson tout rond, plat, avec une toute petite tête, le prochain sera photographié. Il faudrait qu'on fasse une galerie de nos plus beaux poissons sur le site, quand-même.

Au fait, j'avais oublié de te dire, mais il y a qlq jours, nous avons attrappé notre 1er rat dans le bateau. (et le dernier). Aucune idée de comment il est arrivé là !

A bali, un bon business c'est l'import-export, mais il faut un partenaire à l'étranger bien-sûr.

Nous sommes revenu à Ranonga (7°55.69s 156°32.46e). En fait, le niveau est donc monté de 7 pieds. Les gens sont vraiment adorables ici, et comme à beaucoup d'endroits.

On surveille les gribs, et des que c'est bon, on part pour les PNG.

Allez, a+


Seb

Blogue

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit. Vestibulum bibendum, ligula ut feugiat rutrum, mauris libero ultricies nulla, at hendrerit lectus dui bibendum metus. Phasellus quis nulla nec mauris sollicitudin ornare. Vivamus faucibus. Class aptent taciti sociosqu ad litora torquent per conubia nostra, per inceptos hymenaeos. Cras vulputate condimentum ipsum. Duis urna eros, commodo id, sagittis sed, sodales eu, ante. Etiam ante. Cras risus dolor, porta nec, adipiscing eu, scelerisque at, metus. Mauris nunc eros, porttitor nec, tincidunt ut, rutrum eget, massa. In facilisis nisi. Sed non lorem malesuada quam egestas bibendum. Quisque bibendum ullamcorper purus. Integer id diam vel elit adipiscing consectetuer. Phasellus vitae eros. Vivamus laoreet consectetuer tortor. In congue dignissim quam. Suspendisse nec purus vel velit ultricies bibendum.