Nous avons donc quitté Honiara ce matin, après 3 jours pour 2 prévus. 1 jour seulement de retard, c'est du super timing. La mission a été accompli avec succès, puisque nous avons trouvés entr'autre
- du martini et du ricard
- une montre
- des scies
- du chocolat
- un système d'alarme pour le bateau
- de l'alcool pour notre réchaud
- des yaourts, ...
Des courses de bateaux quoi. En plus le dollar Salomon est très bas, environ 1 S$ = 12 FCP = 0,1 €. Ce qui donne, pour avoir une idée, le paquet de 25 Winfield pour moins de 200 FCP (moins de 1€60). Ce qui nous a aussi permis de manger au resto tous les jours (aaaah des bons steaks frites).
Honiara est une ville très poussièreuse, très "busy". On ne s'est jamais senti en danger, mais dès la tombée de la nuit nous restions entre le Yacht Club et le bateau. Plusieurs histoires d'agressions, alors nous étions prudents. Tous les contacts avec les gens ont été bons.
Pour ce qui est des formalités, c'est le jeu de piste. D'abord on passe à la douane, on les paye et c'est réglé. Facile. Ensuite on va à la quarantaine, qui bien-sûr ont autre chose à faire que venir sur le bateau. On remplit le formulaire comme quoi on ne transporte ni animal, si fruit, ni drogue, ni arme et on ne paye pas, car il faut se rendre au département des finances, à qui on paye, qui nous donne un reçu et on retourne à la quarantaine donner le reçu. Et bien-sûr, il faut se rendre à l'immigration, et c'est la même histoire. A part qu'on s'est mal exprimé quand on a demandé notre route, et plutôt qu'aller à l'immigration, on est allé à la police clearence, demander un permis de séjour. J'ai commencé à trouvé ça louche quand on m'a relevé mes empreintes. Sauf qu'entre temps, on a payé la mauvaise somme et récupéré le mauvais reçu qu'apèrs avoir donné à la police, il a fallu récupéré. Entre temps, les gens vont manger, les bureaux ferment à 15h (on arrive toujours 15h05). Tout a finalement été réglé en un jour et demi, vu le sac de noeud, c'était pas mal.
Au moins 9 magasins sur 10 sont tenus par des Chinois. Le gérant (chinois) est sur sa chaise haute à la caisse enregistreuse, encaisse les dollars, et les employés (salomonais) vendent. Plusieurs fois je vais pour acheter des piles ou autre chose et le vendeur me dit "il faut pas acheté ici, il y en a des moins chers en face". Les filles sont souriantes et parfois assez avenantes. Honiara pourrait être une bonne escale pour le navigateur solitaire.
Un coup d'état à renversé le pouvoir en 2000 dans un beau bain de sang (conflit entre Guadalcanal et Malaita). Depuis, les RAMSIs (Regional Assistance Mission for Solomon Islands, une sorte d'ONU du Pacifique) font le ménage dans les rues et essayent tant bien que de faire régner l'ordre et d'éliminer la corruption. Quand on discute avec les habitants des iles, ils semblent être heureux de la présence des RAMSIs qui ont bien appaisés les tensions et envoyer "les criminels" en prisons. Mais quand on lit le journal, il semble que Honiara et son gouvernement (qui est accusé de corruption) leur demande de dégager vite-fait bien-fait. On préfère sans-doute laver son linge sale en famille. Tout ça a un arrière-goût d'armée française en Afrique.
Pour ce qui est du mouillage, on mouille à l'ancre, avec un bout vers le quai, le cul pas loin du récif. La manoeuvre n'est pas évidente quand il y a déjà des bateaux. Heureusement, 2 annexes (Two Up et Meridian, rencontrés une semaine avant à Tavanipupu) ont eu la délicatesse de venir m'aider à ne pas emboutir leur bateau. Le lendemain matin, le boute de Meridian se rompera son bateau viendra nous chatouiller le bout-dehors pendant le petit-dej.
Mais bon ce petit retour à la civilisation a assez duré. Nous sommes arrivés cet après-midi à Ghavutu, ile non habité si ce n'est par des dauphins, dans leur petit parc. Nous sommes allés les voir cet après-midi. A peine approche-t-on de l'eau qu'ils viennent chercher les caresses, et font les malins. Le gérants nous a dit qu'il avait l'habitude de les balader avec le bateau moteur autour de l'ile (en liberté), avant qu'un copain bourré lui pose le bateau sur le récif. Ah mélanésie, quand tu nous tiens ! Le rendez-vous est pris pour demain 9h pour allé nager avec dauphins. Ca va être de la balle, je pense.
Allez, a+
Seb
9°06.829s 160°11.369e
détail des formalités : Alors allons y, parlons gros sous.
Le phyto-sanitaire = 60 $, soit 700 CFP (tu auars fait le calcul 1$ = 12 CFP)
La douane (dépend de la taille) = 100 $, soit 1200 CFP
L'immigration = 100 $, valable 3 mois, une extension (payante) est possible.
Les dauphins à Ghavutu :